Dans la presse (suite)

du 6 juillet 2015

du 29 septembre 2017

Ce Rennais expose à Paris un demi-siècle de voyages au Portugal. Une consécration pour un amateur éclairé, qui vit derrière un objectif.

La photo ? Bernard Cornu est tombé dedans tout petit. « Il y a d'abord eu les albums aux photos dentelées de mon grand-père, qui m'ont fasciné dès 6 ans. Puis le Kodak à soufflet que me prêtait mon père. »

À 17 ans, ce Rennais regarde la vie en noir et blanc. Il apprend la technique, le développement des clichés, hante les chambres noires.

En mars 1967, le pétrolier américain Torrey Canyon, chargé de 120 000 tonnes de brut, s'échoue entre les îles Sorlingues et la côte britannique, provoquant une marée noire.

« Je suis arrivé sur place un jour après Depardon, dont la façon de travailler n'avait pas fait l'unanimité. » Et là, ça a été la révélation. « J'ai pris conscience que mes clichés avaient valeur de

témoignage. Une façon de laisser une trace qui est la seule mémoire à la fois valable et partageable.

Amateur éclairé

Bernard Cornu en revient avec une exposition itinérante, qu'il montrera à travers toute la Bretagne.

Il ne vit pourtant pas de ses images. «J'ai été éducateur spécialisé pendant trente ans. La photo n'est restée qu'un passe-temps... dévorant. J'y consacre une bonne partie de mon temps, y compris mes congés, même si je ne suis pas un professionnel. Plutôt un amateur éclairé. Une fois qu'on a mis le doigt dans l'engrenage de la photographie, elle nous emporte irrémédiablement et fait partie de notre quotidien, consciemment ou non. »

Après l'expo consacrée au Torrey Canyon, Bernard Cornu enchaîne les projets. Il collabore avec Michel Le Néel,

journaliste à Ouest-France, pour plusieurs livres sur les chevaux de Bretagne, le monde de l'enfance, les femmes battues, le Stade Rennais...

Travail de l'ombre

Un travail de l'ombre pour lequel, le plus souvent, « on est seul derrière de viseur de l'objectif ». Un travail de patience d'anticipation et d'adaptation, aussi. « En 1/500e de seconde, il faut savoir capturer un instant fugace et fugitif. Parfois ça marche, parfois on a le lieu, mais pas la lumière. Alors il faut y retourner. »

C'est ainsi qu'il a multiplié les voyages au Portugal, une destination qui le fascine toujours autant et qui a donné lieu à la publication de l'ouvrage Portugal, un voyage dans le temps, dans lequel ses photos sont accompagnées de textes superbes par un des maîtres de la littérature lusitanienne.

Une vie à tourner de l'oeil derrière l'objectif. Ça méritait bien une consécration. Elle arrive avec l'invitation d'Anna Paixao, directrice de la Maison du Portugal à Paris, qui lui a proposé d'exposer 90 clichés grands et moyens format, du 12 octobre au 30 novembre.

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